Lyrics: Gérard Manset. La Ballade Des équinodermes.
C'est la fin de ce monde-ci
Et de sa chair en dent de scie,
Tout est profondement perdu.
Sait-on ce que l'on a connu ?
Des singes ou des equinodermes
De cette faim sous notre derme
De cet epilogue frileux,
Plus miserable que galeux.
Que sait-on de ce monde-ci ?
De quoi peut-il etre transi,
Sinon de notre opposition
A ce qui nait et nous contraint ?
Voici que continue le train
Ou notre place etait acquise
Et c'est ainsi que va l'effroi
Entre les banquettes exquises
Et les reliefs d'un buffet froid
Sur une table qui s'enlise.
Que va-t-il arriver
Si notre faim va a l'encontre
De ce qui demeure et qui contre
Et du bijou et de l'ecrin
Magnifique enfant de la-bas
Qui fut simulacre et combat ?
Que peux-tu provoquer de plus
Que le chaos, que le trepas,
La mortitude et le meplat ?
C'est la fin de ce monde-ci
Et de sa chair en dent de scie
Tout est profondement perdu.
Sait-on ce que l'on a connu ?
Des singes ou des equinodermes,
De cet enfant sous notre derme,
A qui l'on a touche la joue
Plus miserable que frileux,
Plus molecule que galeux ?
Nous sommes des equinodermes
A la muqueuse qui se ferme
Sur un fond de monde perdu
Et nous nous battrons a mains nues.
Nous sommes des equinodermes
Dont la carapace renferme
Un vin, venin douloureux
Et nous nous battrons d'autant mieux.
C'est la fin de ce monde-ci.
On s'en ira en Italie
Ou doit bien etre notre lit,
Quelque part sous un pin marin,
Quelque part sous le romarin.
Le marbre est confident du monde
Et ce jour-la, sur notre tombe,
Un oiseau des plus audacieux
Mangera la chair de nos yeux,
Mangera la chair de nos yeux
Et de sa chair en dent de scie,
Tout est profondement perdu.
Sait-on ce que l'on a connu ?
Des singes ou des equinodermes
De cette faim sous notre derme
De cet epilogue frileux,
Plus miserable que galeux.
Que sait-on de ce monde-ci ?
De quoi peut-il etre transi,
Sinon de notre opposition
A ce qui nait et nous contraint ?
Voici que continue le train
Ou notre place etait acquise
Et c'est ainsi que va l'effroi
Entre les banquettes exquises
Et les reliefs d'un buffet froid
Sur une table qui s'enlise.
Que va-t-il arriver
Si notre faim va a l'encontre
De ce qui demeure et qui contre
Et du bijou et de l'ecrin
Magnifique enfant de la-bas
Qui fut simulacre et combat ?
Que peux-tu provoquer de plus
Que le chaos, que le trepas,
La mortitude et le meplat ?
C'est la fin de ce monde-ci
Et de sa chair en dent de scie
Tout est profondement perdu.
Sait-on ce que l'on a connu ?
Des singes ou des equinodermes,
De cet enfant sous notre derme,
A qui l'on a touche la joue
Plus miserable que frileux,
Plus molecule que galeux ?
Nous sommes des equinodermes
A la muqueuse qui se ferme
Sur un fond de monde perdu
Et nous nous battrons a mains nues.
Nous sommes des equinodermes
Dont la carapace renferme
Un vin, venin douloureux
Et nous nous battrons d'autant mieux.
C'est la fin de ce monde-ci.
On s'en ira en Italie
Ou doit bien etre notre lit,
Quelque part sous un pin marin,
Quelque part sous le romarin.
Le marbre est confident du monde
Et ce jour-la, sur notre tombe,
Un oiseau des plus audacieux
Mangera la chair de nos yeux,
Mangera la chair de nos yeux
Gérard Manset
Gérard Manset
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